Le pourquoi du comment

Trouver les premiers mots… Pas si simple que ça quand il y a tellement de manières de commencer.

Faisons simple : qu’est-ce qui m’a motivée à créer ce blog ? Quels sont les sujets qui me font assez vibrer pour avoir envie d’en parler ? Quelle sera mon approche ?

Pourquoi ce blog ?

💾 Ce blog, c’est un espace qui est pensé comme une extension de mon cerveau, comme un disque dur externe qui lui permettra de ne pas surchauffer. Qui lui permettra de consigner toutes ces choses qui se bousculent dans ma tête mais qui n’ont pas d’écho et qui disparaissent.

💡 Ce blog c’est aussi un moyen d’explorer ces idées : les développer, les argumenter, les pousser dans leurs retranchements peut-être… pour me permettre d’y voir plus clair et de me faire grandir. Puisqu’il parait que l’écriture peut soigner, je souhaite essayer.

📝 Ce blog, je le vois aussi comme un bon exercice. Je n’ai jamais réellement pris le temps d’écrire, pourtant je crois que j’aime ça. Alors c’est une bonne excuse pour essayer et réaliser si c’est, ou non, le cas.

De quoi va-t-il parler ?

Les sujets qui m’animent sont vastes et je n’avais pas envie de me limiter dans une « ligne éditoriale » pour commencer, car j’ai réellement envie que ce soit un espace spontané, qui me reflète moi, mes doutes et mes envies à un instant T. Dans leur multitude.

En somme, c’est peut-être plus un journal intime qu’un blog qui a pour vocation d’être très visité. Du contenu thérapeutique qui s’adresse plus à moi qu’à une communauté.

Mais si vous êtes ici, c’est que d’une manière ou d’une autre vous avez trouvé un écho dans ces mots. Et si vous vous intéressez à…

  • 📖 – LA LECTURE
  • 💫 – AU DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
  • 💼 – À VOTRE RELATION AU TRAVAIL
  • 💪 – À CE QUE ÇA SIGNIFIE « ÊTRE UNE FEMME »
  • 💡 – À LA BIPOLARITÉ
… alors j’espère que vous trouverez ici un peu d’inspiration. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me le dire 🙂

Quel type de contenu et quelle fréquence ?

Là, on nage un peu plus dans l’inconnu. Je crois peu aux plans quinquennaux – quel que soit l’aspect de ma vie – et c’est aussi le cas pour ce blog ! Je préfère commencer et voir où cela me mène plutôt que de tout planifier et ne jamais sauter dans le grand bain.

J’y ai quand même un petit peu réfléchi, voilà ce que j’imagine pour l’instant (et puis, maintenant que c’est écrit, faut y aller !) :

  • 📖 – LECTURE : je souhaite utiliser cet espace pour consigner mes lectures et des citations qui m’inspirent
    • 1 article mensuel qui résumera mes lectures du mois
    • 1 article sur chaque parution de mon magazine-source-d-inspiration préféré : FLOW
    • Consigner des citations au fil de l’eau
  • 💫 – DÉVELOPPEMENT PERSONNEL : je ne m’intéresse au développement personnel que depuis peu, mais j’ai envie de doubler cette nouvelle approche par de l’écrit, par quelque chose sur lequel je pourrai me retourner par la suite.
    • le corps : ce que m’apporte le sport et le yoga
    • l’esprit : la découverte de la pleine conscience, mes interrogations métaphysiques, la personne que j’ai envie d’être,…
  • 💼 – LE TRAVAIL ET MOI : étant en pleine transition professionnelle (je quitte un travail pour… ben rien de bien concret en fait), j’ai envie de documenter ce chemin de croix qu’est la recherche d’un nouveau travail. Et donc m’interroger sur :
    • ce que je souhaite faire / ce que je ne souhaite plus faire
    • ce qui m’attire dans l’entreprenariat / les start-ups
    • l’apprentissage du développement web
  • 💪 – ÊTRE UNE FEMME : je m’intéresse depuis peu au féminisme, et c’est un sujet que j’ai TRÈS envie de creuser…
    • qu’est-ce que ça veut dire « être une femme ? »
    • est-ce que j’en suis une ?
  • 💡 – LA BIPOLARITÉ : je ne suis pas bipolaire mais mes parents le sont et je ressens aujourd’hui le besoin de comprendre cette maladie. De l’accepter plutôt que de m’y résigner. Le meilleur moyen m’a-t-on dit est de faire sa « psychoéducation« . Alors, allons-y !
    • qu’est-ce que la bipolarité ? comment elle se manifeste ?
    • que ressent-on en tant que proche ? comment aider ?

À très vite 💙

Pourquoi j’ai arrêté la pilule ?

9 ans de vie commune. 9 ans où je t’ai prise tous les jours, sans me poser de questions.
Sans savoir les effets que tu pouvais avoir sur mon corps, hormis celui de m’empêcher de tomber enceinte. Et pour ça, tu ne m’as pas laissée tomber, alors merci.

Et puis j’ai commencé à faire attention à ce que je mange, à faire du sport, à ce que j’applique sur mon corps : à prendre soin de moi. Et j’ai commencé à me poser des questions sur notre relation : ton fonctionnement, les effets des hormones bombardées quotidiennement, et finalement ta réelle utilité.

J’ai voulu me séparer de toi. J’ai lu des articles, des témoignages. J’ai rejoint un groupe facebook de femmes qui vivaient cela. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la séparation m’a fait très peur. Elle n’avait rien d’anodin : perte de cheveux, acné ravageur, perte ou prise de poids, dépression, …

J’avais compris que tu ne te laisserais pas rayer de ma vie aussi facilement après 9 années de vie commune.

Alors j’ai commencé à m’intéresser au sevrage. Soyons clairs, l’ordre médical pense en grande partie que c’est absolument inutile, mais des témoignages m’avaient confortée dans l’idée que cela pouvait réduire les effets négatifs. Donc si vous cherchez l’aval d’un médecin pour faire cela, bon courage. Mais si vous êtes prête à essayer …

🚫 Ce qui m’a poussée à arrêter

Un mode de vie plus sain, et la volonté de réduire au maximum les médicaments et hormones. Et surtout, les raisons suivantes :

  • Libido inexistante depuis quelques années
  • Perte de masse capillaire
  • Essoufflement permanent
  • Mauvaise circulation sanguine

Et si j’espérais réduire ces effets négatifs en arrêtant, j’avais aussi peur d’en voir surgir d’autres pires encore suite à l’arrêt : acné, prise ou perte de poids, perte de cheveux et pilosité incontrôlable… C’est pourquoi j’ai opté pour le sevrage.

💊 Pourquoi le sevrage ?

C’est pas idiot quand on y pense, le fait de réduire petit-à-petit la dose d’hormones que l’on avale pour réduire l’effet rebond de l’arrêt. Après tout, on utilise le sevrage dans beaucoup d’autres domaines, alors pourquoi quand il s’agit de la pilule, beaucoup de médecins jugent cela absurde ?!

Comment se sevrer de la pilule ?

L’idée c’est de réduire progressivement les doses :
– en coupant chaque comprimé
– en ne prenant que certains comprimés

En ce qui me concerne, j’ai opté pour la 1ère méthode :
– pendant 2 mois : 3/4 de chaque comprimé
– pendant 2 mois : 1/2 de chaque comprimé
– pendant 2 mois : 1/4 de chaque comprimé

🗓 6 mois de sevrage donc, que j’ai commencé en décembre 2016.

👍 Petit tip : j’ai essayé d’acheter un coupe-comprimé, c’était complètement foireux donc je faisais ça au cutter. A ne pas reproduire sans la surveillance d’un adulte !

Les lectures qui m’ont aidée sur le sujet

J’ai essayé de lire le plus de choses possibles avant de me lancer dans l’aventure, mais j’ai trouvé très peu d’articles scientifiques en faveur du sevrage, seulement des témoignages dans des articles de blog. Les 3 qui m’ont aidé à passer à l’action sont les suivants :

Depuis, c’est un sujet qui est de plus en plus documenté, il y a sûrement de nouvelles ressources intéressantes qui sont sorties sur le sujet, mais je n’ai pas cherché.


A venir dans de prochains articles

👉 Les effets de l’arrêt de la pilule

👉 Mes stratégies pour minimiser les effets de l’arrêt de la pilule

 

Leçon de Yoga #1 : ne te compare pas tant aux autres

Comme je l’écrivais dans ce post, j’ai découvert le yoga par hasard et ne l’ai plus quitté depuis. Le yoga étant un sport très introspectif, c’est très souvent que des réflexions intéressantes me viennent, mais qu’elles ne dépassent ensuite pas ma sortie du tapis.

Donc je souhaite me servir du support de réflexion que représente ce blog pour les consigner et les développer un peu, comme elles me viennent.


De l’art de se comparer aux autres, tout le temps

Je ne serais même pas capable de compter le nombre de fois par séance où je me surprends à regarder mes voisin.e.s de tapis. En chien la tête en bas, en équilibre, en fente,… toutes les excuses positions sont bonnes.

🤔 Mais pour quoi faire ?

Parfois, je regarde parce que je m’ennuie ou parce que je n’arrive pas à me concentrer sur mon souffle et ma posture.

Mais la plupart du temps, je regarde pour me comparer. Sont-ils ou elles meilleur.e.s que moi ? Avec plus d’équilibre ?

Surtout dans les positions difficiles.  Peut-être pour me rassurer que je ne suis pas la seule en galère.

👀 Et hors du tapis ?

Pas beaucoup mieux.

Durant ma semaine de méditation dans le silence, je me suis rendue compte que je m’attachais sur des sujets stupides à l’image que les autres – même sans les regarder ou leur parler – pouvaient avoir de moi, et aussi à l’inquiétude que j’avais très souvent de les gêner.

👎 Pourquoi c’est pas top ?

Ça consomme beaucoup d’énergie ! Et c’est autant d’énergie qui n’est pas utilisée pour me concentrer sur mes besoins ou ceux des autres.

Et comparer son intérieur à l’extérieur des autres, ça n’a pas de sens ! On ne voit que ce qu’on veut nous montrer.

Sans parler de l’absurdité d’interpréter les avis des autres… perso je suis pas encore télépathe.

💁‍♀️ Comment s’en foutre ?

Ah, ça. C’est l’apprentissage d’une vie j’imagine.

Je me console en me disant qu’en prendre conscience c’est déjà un premier pas. Que dès que je me surprends à le faire, je me mets une tape mentale sur la main pour arrêter.


À méditer, donc… 🙏 

L’humour est la politesse du désespoir

J’aime beaucoup cette citation de Chris Marker. En l’entendant pour la 1ère fois, je l’ai trouvée très belle et très juste. Simple, mais en plein dans le mille. Et en y repensant, je me suis rendue compte qu’elle résonnait en moi.

Pour mesurer mon mal-être sur ces dernières années, il me suffirait de traquer mes rires les plus tonitruants et les blagues qui s’enchainent sans me laisser le temps de reprendre mon souffle pour pouvoir dire « ah, là je crois que j’allais mal.« 

Je n’ai jamais connu de période de dépression, mais avec le recul j’ai eu des périodes où j’étais très malheureuse. Et personne n’en savait rien.

Je m’en suis rendue compte récemment en parlant de mon enfance et en évoquant des maltraitances avec un ami de longue date, qui m’a dit « tu m’en as jamais vraiment parlé, j’ai compris entre les lignes mais j’en sais pas beaucoup plus ». 

Et j’ai trouvé ça dingue. Dingue que cet ami que je voyais quotidiennement à une période de ma vie où je souffrais beaucoup de la bipolarité de ma mère, ne savait rien de tout ça. Enfin, que je lui avais caché tout ça. À lui comme aux autres.

Pire, comment aurait-il pu deviner alors que j’étais celle qui faisait marrer tout le monde ? Toujours une blague au bout des lèvres, toujours prête à danser, chanter, faire du bruit. Mais du bruit pour masquer quoi ?

🎭 L’humour est la politesse du désespoir 🎭

Rire quand j’ai envie de pleurer, c’est :

  • donner le change : personne n’aime répondre « non » à la question « ça va ? »
  • pour ne pas embêter les autres
  • surjouer le bonheur comme moyen inconscient de me convaincre que je le suis
  • cacher ma vulnérabilité derrière une carapace de blagues
  • INCONSCIENT

La première personne à qui je mens quand je fais ça, c’est clairement moi.

« Non non ça va j’te jure, tout roule ». Ah, et ces épaules et cette mâchoire tendues c’est pour le kiff ? Non ? Bon, ben on va inspirer un grand coup et on va re-réfléchir à la question.

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Et on va essayer d’être plus honnête avec soi et les autres, OK ?

VICTIME.

Le mot est tombé. Un jeudi matin, chez le médecin. Je n’étais pas préparée.

J’étais venue la voir dans l’idée de lui demander son avis, souhaitant commencer une psychothérapie. Je tournais autour du pot et puis j’ai lâché le morceau : « J’aimerais aller voir un psy, je ne sais pas trop quel genre… et puis il y a tellement de choix… ».

Non je ne vais pas particulièrement mal et non pas d’évènement douloureux en ce moment. Mais j’ai eu une enfance disons, … mouvementée, et je n’ai jamais vu de psy. Je lui ai brièvement parlé de mes deux parents bipolaires, de l’abandon, des violences psychologiques et physiques,… sans être capable de retenir mes larmes, moi qui pensais pouvoir le faire. Minimiser mes propos et ces souffrances, comme je le fais toujours.

« Le mieux pour vous serait d’aller consulter dans un centre de victimologie, spécialisé dans les psycho-traumas. »

La violence de ce mot. V-I-C-T-I-M-E.

S’il y a bien un adjectif par lequel je refuse de me définir, c’est celui-là. C’est comme s’il annulait tous les autres. Comme s’il me rendait moins indépendante, moins forte, moins drôle.

Et pourtant. Peut-être que l’acceptation de ce qualificatif j’en ai besoin. Peut-être qu’il me permettra d’être plus indulgente envers moi et les autres. En l’acceptant et le regardant en face, alors peut-être que je m’accorderai cette part de vulnérabilité que je me refuse aujourd’hui et depuis toujours, et la protection des autres que je balaye d’un revers de la main…

J’ai testé : 1 semaine de retraite de méditation Vipassana

Il y a 1 an, j’ai eu l’opportunité de faire une initiation à la pleine-conscience dans le cadre de mon travail. L’objectif de la pleine-conscience, c’est de reconnecter le corps et l’esprit dans l’instant présent. Au quotidien, on est en fait très souvent en mode pilote automatique : pour tout ce qui ne nécessite pas une attention particulière, le corps l’exécute sans que l’esprit soit réellement attentif à ce qui se passe.

Avec la pleine-conscience, on apprend donc à ralentir et à manger quand on mange, marcher quand on marche, se brosser les dents quand on se brosse les dents,… car à force d’être en pilote automatique, on se déconnecte de ses sensations à force de faire les choses machinalement.

Concrètement, ça consiste en différents exercices de méditation, dits formels et informels. On apprend à se concentrer sur sa respiration et à se reconnecter à soi-même, pour décoder ses réactions au quotidien et donc apprendre à limiter celles négatives.

J’ai eu beaucoup de mal à méditer quotidiennement pendant le programme et j’ai tout lâché une fois fini. Mais ça m’a été quand même bénéfique car pendant la formation j’ai pu identifier des tensions permanentes dans mon corps que je n’avais jusqu’ici jamais ressenties.

Etant en pleine période de transition professionnelle, je profite du temps qui m’est donné pour apprendre à me connaître un peu plus. Formations, projets annexes, lectures, … et méditation. J’ai eu envie de m’y remettre mais en étant plus guidée, car même s’il paraît assez simple de méditer (genre il suffit de s’asseoir sur un coussin et ne plus bouger), il n’en est rien ! D’autant plus que pour porter ses fruits, il faut être  constant dans la pratique. Ce n’est pas juste quelque chose que l’on peut faire de temps à autre, mais bien une pratique à intégrer dans son quotidien.

Et pour y arriver, j’ai ressenti le besoin d’avoir un accompagnement plus structurant. Une retraite d’une semaine dans le silence m’a semblé un moyen efficace de me remettre le pied à l’étrier, bien qu’un peu radical et intimidant. J’avais entendu du bien de la méditation Vipassana (méthode bouddhiste) et grâce à la magie de l’internet, j’ai rapidement trouvé une retraite à des dates qui me convenaient bien.

Je viens de terminer cette semaine et je voulais faire un petit compte-rendu, pour moi plus qu’autre chose, mais si ce genre de retraite vous intéresse, j’espère que cela sera utile.

🗓 Le déroulé de la semaine de retraite

Lors du 1er soir, on « prend refuge ». C’est à partir de ce moment que l’on entre dans le silence, que l’on gardera jusqu’à la fin de la retraite. On nous explique alors les règles du Noble Silence : pas de téléphone, pas de musique, pas de livre, pas de parole, et éviter au maximum de croiser le regard des autres. La seule exception c’est pour les organisateurs, en cas de question ou souci. La novice que je suis ne sait pas trop comment je vais réagir et si ça va être difficile. On va ensuite se coucher tôt, car demain (et tous les autres jours), c’est réveil à 5h du matin (aïe).

☀️ Organisation d’une journée type

5h : réveil + préparation

6h-8h : méditation

8h : petit-déjeuner

10h-13h : méditation

13h : déjeuner

15-18h : méditation

18h : goûter

19h30-21h30 : méditation

22h : coucher

👉 En résumé : des rythmes bien cassés pour la couche-tard / lève-tard que je suis, et environ 9/10h de méditation par jour.

🙏 Quels types de méditation ?

Pour les méditant-e-s en carton comme moi, pas de panique. Toutes les méditations sont guidées, surtout celles du début.

Comme il est très dur de méditer sur de longues périodes, toutes les sessions sont divisées en période de 20, 25 ou 30 minutes. On alternait donc 3 types de méditation différentes :

  • Médiation assise Samatha
  • Méditation assise Vipassana
  • Méditation en marchant

Samatha : c’est une méditation pour calmer l’esprit et se concentrer. On se concentre principalement sur la respiration

Vipassana : signifie « vision pénétrante des choses ». C’est le fait de se concentrer sur les différentes sensations du corps pour affuter son attention.

Marches méditatives : marches plus ou moins lentes dont l’objectif est de se concentrer au maximum sur les sensations que procurent la marche.

👉 L’intérêt d’une telle retraite, c’est que l’on nous donne pour chaque type de méditation divers outils à réutiliser par la suite.

📖 Mon journal de bord

Je suis allée faire cette retraite sans trop d’attentes et de renseignements sur son déroulé. Je voulais simplement la vivre et voir. Je ne savais pas trop comment j’allais réagir car c’est la 1ère fois que je gardais le silence pour aussi longtemps, j’appréhendais aussi le lever si tôt et le rythme de chaque jour, et la non-communication avec l’extérieur (la fameuse addiction au smartphone). Et au-delà de ces aspects purement pratiques, j’avais un peu peur de la manière dont j’allais réagir, ou de voir en moi des choses que j’avais pris soin de cacher.

1er jour

Le lever a été étonnamment simple. Pas facile de s’organiser dans une chambre à plusieurs pour prendre une douche sans communiquer. Ladite douche étant dans la chambre et transparente, personne n’ose trop se lancer à l’eau (jeu de mot involontaire).

Une fois assise pour méditer, dur de se concentrer. Méditer requiert de gros gros GROS efforts de concentration auxquels je ne suis pas habituée. Ça signifie être vigilante de chaque pensée qui vient perturber la méditation, et de la contourner pour ramener l’esprit sur le corps et la respiration. C’est là que je me suis rendue compte que c’est un gros bordel dans ma tête : les pensées s’entrechoquent, parfois sans logique apparente, sans savoir d’où elles viennent. Et je ne parle pas des douleurs physiques, car se tenir assis immobile jambes croisées me crée de vives douleurs dans le dos, les trapèzes et les genoux. Bref, j’attends les marches méditatives et les repas avec hâte. Tout ça en évitant les autres un peu comme des zombies au ralenti, de simples ombres que je vois passer à côté de moi.

Pendant les pauses, ne sachant pas trop quoi faire, je vais me recoucher, pour être réveillée par le gong à chaque méditation.

21h30 : l’heure de se coucher arrive comme un soulagement pour le corps. J’ai mal partout et surtout aux trapèzes. Un mot que je n’avais pas employé depuis très longtemps me revient à l’esprit : F-O-U-R-B-U-E.

2ème jour

Lever assez simple également, un semblant d’organisation se met en route pour les douches. Méditer assis est toujours aussi douloureux, mais je sens que je commence à mieux me concentrer et à ressentir plus précisément ma respiration et le sensations observées (rien de phénoménal non plus). J’apprécie tout particulièrement les marches, et surtout celles le matin dans le noir, accompagnées par le chant des coqs. Pour la personne frileuse et rebutée à l’idée de se lever avant 8h30, c’est assez étonnant.

Les méditations s’enchainent plus ou moins facilement, mais mon dos et mes genoux me font toujours très mal (ayant 25 ans, je n’imagine même pas le courage que ça demande à mes camarades plus âgés…).

Durant les repas et les pauses, tout est étonnamment fluide. Pas de bruit, tout le monde prend ses habitudes et s’évite de manière très fluide. Ça ressemble à un ballet silencieux et bien coordonné, c’est vraiment beau à voir. Et petit-à-petit, chacun trouve sa place dans cette organisation, moi y compris. Le 1er jour j’étais un peu embarrassée lors des pauses, ne sachant pas trop quoi faire. Dès le 2ème jour je ne dors plus (le réveil étant un peu brutal) mais en profite pour trainer au soleil et lire les livres sur la méditation qui trainent (à faire avec modération selon les règles !).

A l’heure du coucher, je m’endors avec le corps un peu moins endolori, mais quand même bien épuisée.

3ème jour

Je crois que c’est le jour où les méditations se passent le mieux. Je commence à avoir nettement moins mal au dos et j’arrive bien à me concentrer lors des méditations assises. J’attends les marches avec impatience et les apprécie beaucoup : c’est fou comme au ralenti et en prenant le temps on se rend compte de tous les petits détails à côté desquels on passe en temps ordinaire. Je peux passer 45 minutes à visiter 4m2 d’un bout de jardin et il y a tant à observer ! Des bourgeons, aux fleurs, aux fruits, aux feuilles, aux petites bêtes dans l’herbe… mais je sens que c’est plus difficile de se concentrer lorsque le corps est en mouvement, même lorsque je fais très attention à chaque mouvement.

J’adore les pauses parce qu’elles permettent de révéler un peu plus la personnalité de chacun : il y a ceux qui ont besoin d’être seuls pour se retrouver, et ceux qui se regroupent dans les parties communes pour se ressourcer. Contrairement à ce que j’aurais cru, je fais partie du 2ème groupe. Je prends beaucoup de plaisir après chaque repas à trainer dans le salon, lire sur le canapé, juste à être avec ceux qui comme moi profitent de l’énergie silencieuse du groupe pour être portés.

L’après-midi, on va faire une longue marche dehors. C’est notre 1ère sortie hors du cocon. Ça me fait beaucoup de bien mais en même temps c’est le retour inévitable du déferlement de pensées. J’ai beaucoup, beaucoup de mal à rester centrée sur la marche.

4ème jour

Pas grand-chose de différent du jour précédent. Les méditations se passent bien et j’essaie au maximum de rester centrée lors des pauses. Mon dos ne me fait presque plus mal, mais c’est le genou droit qui a pris le relais. Rien d’insurmontable.

Je suis juste bien. Ça me fait énormément de bien d’être dans le silence, de l’accepter sans essayer à tout prix de le combler. Ça me fait du bien de ne pas me sentir regardée, et de ne pas avoir à m’en soucier. Ça me fait du bien d’être proche de la nature et de regarder les journées s’écouler paisiblement sans vouloir les remplir. Juste être dans le moment présent : manger quand je mange, boire quand je bois, marcher quand je marche.

Je n’ai pas hâte que ça s’arrête demain.

5ème jour

Le groupe est un peu moins tranquille que les jours précédents. On sent qu’à 17h c’est l’heure de la libération de la parole. J’ai à la fois hâte et pas hâte que ça arrive.

J’ai hâte de pouvoir discuter avec ces personnes avec qui je vis depuis 5 jours et dont je ne connais même pas les prénoms, de les rencontrer. Mais je suis bien dans le silence, et je pourrais facilement rester quelques jours de plus. Je ne me languis pas particulièrement des couloirs du métro ou de l’agitation permanente qui règne à Paris. Par contre je rêve d’écouter de la musique, et en particulier l’album Konk des Kooks, que je n’ai pas écouté depuis des années (va savoir).

Les méditations se passent bien mais je me sens plus agitée que les jours précédents, j’ai plus de mal à me concentrer. Je pense que c’est dû à l’approche de la fin de la retraite.

L’après-midi, on retourne se balader en forêt. On s’arrête à un moment pour choisir chacun un arbre et lui parler et l’écouter. Là je dois avouer que c’est la 1ère fois du séjour que j’ai un peu de mal et que je trouve ça trop perché pour moi… Je me donne qu’à moitié dans l’exercice et choisis un bouleau à qui je vais raconter un peu trop de conneries. Bon, en même temps ça fait 5 jours que je n’en ai pas dit, donc ça reste honnête.

A 17h, on s’allonge tous dans le salon pour une séance de relaxation qui clôture la fin du silence. Puis on se retrouve tous autour d’un chai latte, sans trop savoir quoi faire. Il y a celle qui débite à fond pour combler les silences un peu gênants, celui qui démarre direct avec des blagues, et moi qui fait partie de la team asociale. Je n’arrive pas à regarder les gens ou à parler, enfin je n’en ai pas encore envie.

Mais c’est resté très rapide, au bout de 20 minutes c’était reparti comme en 40 ! Nous sommes restés pendant 1h à discuter en petits groupes ou à 2 et c’était très intense. Avec plusieurs personnes, on s’est mis directement à parler de choses très personnelles, on sentait que cette semaine avait réellement créé des connexions fortes entre nous. C’était très beau comme échanges.

Puis on s’est assis en cercle et chacun a débriefé sur ces 6 jours. Il y avait de tout : des témoignages hyper émouvants, d’autres hyper drôles (bordel qu’est-ce que ça m’avait manqué de rire, je crois que c’est ce qui m’a manqué le plus…). Pour tout le monde l’expérience semblait s’être bien passée, bien qu’intense. Personne n’a craqué avant la fin.

On a ensuite partagé notre 1er repas convivial et c’était vraiment un beau moment dont on a profité pour découvrir ces autres auxquels on avait inventé des vies durant les jours précédents. Pour certains, ça matchait avec ce que j’imaginais, pour d’autres, pas du tout. On m’avait imaginée étudiante en sciences sociales ou orthophoniste.

Puis on va tous se coucher, car demain, c’est lever 5h à nouveau.

Jour du départ

Au réveil, on se rend vite compte que la parole a repris. Ça tchatche comme jamais et dans tous les sens dès 5h du matin. Ça n’aide pas particulièrement à méditer…

Puis le petit-déjeuner et les adieux. Ils se sont fait dans la joie et l’effusion. C’était beau de voir toutes ces personnes d’âge et d’origine si différentes qui finalement avaient tant en commun et sont émus de se quitter.

Pour ma part, je discute beaucoup avec les 2 autres « jeunes » de la retraite, et je me retrouve beaucoup dans leurs motivations. Les interrogations sur la définition du succès, sur les choix de vie à faire et la découverte de modèles de bonheur alternatifs à ceux qui sont aujourd’hui mis en avant. Et l’heure de partir, non sans un petit pincement au cœur. Mais chaque bonne chose à une fin, c’est ce que le bouddhisme définit comme « l’impermanence » (anicca). Ne pas s’attacher à ce qui ne le nécessite pas, accepter que rien ne dure et que tout prend fin (meurt). Et je reprends le train, et tout s’anime autour de moi. Les bruits, les gens, les odeurs, … c’est un peu le saut dans le petit bassin avant le grand : le retour à Paris.

💡 Ce que j’ai appris

Une semaine comme celle-ci c’est un énorme espace qui est donné à l’introspection. On peut observer ses pensées – celles auxquelles on est tellement habitués qu’on ne prête même plus attention en temps normal – la manière dont elles apparaissent, si elles sont ancrées dans le passé ou le futur, les répétitions… bref son propre conditionnement.

Pour ma part, je n’ai pas ressenti de gros choc durant cette semaine ou fait de découverte majeure, mais j’ai quand même observé un certain nombre de choses sur mes réactions.

👀 Le trop d’importance donné au regard des autres

Le fait de garder le silence est primordial car les interactions avec les autres nous font beaucoup réfléchir, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, et consomment beaucoup d’énergie.

Même sans regarder ou parler aux autres, je me suis rendue compte que je m’attachais sur des sujets stupides à l’image qu’ils pouvaient avoir de moi et aussi à l’inquiétude que j’avais très souvent de les gêner.

⌛️ Le futur, plus que le passé ou le présent

Vivre en pleine-conscience implique de se concentrer au maximum sur chaque instant présent, et c’est là qu’on se rend compte qu’on le fait finalement peu. La plupart des pensées sont souvent tournées vers le passé : des bons souvenirs que l’on se repasse ou qu’on réécrit, des mauvais que l’on rumine, des « si j’avais » ; ou vers le futur : on se projette dans une situation dans laquelle on a hâte d’être (vive les méditations avant les repas…), ou au contraire dans un événement que l’on redoute, … bref, autant de raisons de ne pas être en train de vivre pleinement de ce que l’on vit.

En observant mes pensées, je me suis rendue compte qu’elles étaient assez tournées vers le futur proche. J’ai hâte d’être à tel ou tel endroit, de faire telle ou telle chose… bref pas mal de projections. Alors que le passé très peu. J’ai assez peu de souvenirs qui repassent en boucle.

En y réfléchissant un peu je crois que c’est un fonctionnement que j’ai toujours eu et que j’ai développé en opposition à celui de ma mère, que je vois vivre dans un passé qui n’existe plus et qui s’éloigne de plus en plus depuis toujours. J’ai toujours su que c’était quelque chose qui la rendait malheureuse et que je souhaitais éviter à tout prix. Mais il faut être vigilant à ne pas trop vivre dans le futur, même quand il est enthousiasmant, parce que la plupart du temps il ne se réalise jamais vraiment.

Je dois donc cultiver mon goût pour le présent au maximum et contrôler les pensées qui m’en extirpent.

💥 Tellement de tensions dans le haut du corps

Comme lors de ma 1ère rencontre avec la pleine-conscience, j’ai ressenti encore plus intensément toutes les tensions que je pouvais avoir et porter au quotidien sans m’en rendre compte. Elles sont surtout concentrées dans le haut de mon corps : mâchoires, cou, trapèzes. Le trio gagnant, et TELLEMENT dur à détendre.

Chaque début de séance consiste à se concentrer sur les tensions pour les relâcher, ce que j’essayais de faire tant bien que mal. Jusqu’à ce que je me rende compte quelques minutes plus tard que j’étais à nouveau complètement crispée des mâchoires.

Donc clairement, y a du boulot à ce niveau. Et ça va être un de mes objectifs de les déloger 💪 !

🤓 La découverte du bouddhisme

Les seuls livres autorisés pendant la semaine portaient sur la méditation Vipassana et ses enseignements, et j’en ai donc profité pour en lire quelques-uns. Notamment les discours d’Ayya Khema, une nonne bouddhiste à l’histoire fascinante.

Tout ce que j’ai lu a trouvé beaucoup d’écho en moi, surtout en ce qui concerne la compassion bienveillante envers soi et les autres, le pardon, le fait d’accepter l’impermanence et de se détourner des choses dites matérielles, qui ne durent pas.

J’ai prévu d’aller bientôt au temple bouddhiste de Paris pour me renseigner sur cette philosophie qui m’a beaucoup touchée.


Un compte-rendu très long pour une semaine qui est passée bien trop vite… Ça été une très belle expérience en ce qui me concerne, une bulle de calme au milieu du quotidien, que j’espère bientôt revivre ! (et voilà, je me projette à nouveau 😉)

Chroniques d’un diagnostic bipolaire en centre expert #1

1/ Ce qui motive ma démarche

🌓 Mes deux parents sont bipolaires. Quand on sait que seul 1% de la population est touché par la bipolarité, on peut se dire que c’est pas de bol. D’autant plus que la bipolarité a une composante héréditaire, et que deux parents… ça commence à ressembler à une roulette russe.

J’ai grandi en ayant cette crainte de l’être moi aussi. Et puis j’ai passé la vingtaine, et petit-à-petit cette crainte a diminué, car je ne voyais aucun signe avant-coureur.

Mon petit-frère (de 2 ans plus jeune) a quant à lui commencé à avoir un comportement qui m’inquiétait. Il s’est petit-à-petit renfermé sur lui-même, a commencé à avoir des idées politiques assez extrêmes, à limiter ses interactions sociales et personnelles, estimant que seules les “idées” comptaient. A ce moment-là, je me souviens d’avoir été la seule à me faire du souci. Quand j’en parlais dans ma famille tout le monde me disait que c’était une passade, que c’était bizarre mais drôle qu’il se passionne comme ça pour la politique.

Puis il a commencé ses études supérieures, s’est planté en classe préparatoire et a continué en histoire. De plus en plus marginalisé, il a commencé à négliger son hygiène, repousser les derniers amis et la famille (moi y compris), prendre du poids, dormir à des heures invraisemblables (ou ne pas dormir), parler très fort et mener des discussions unilatérales.

🔥 La peur de voir mon frère développer un trouble comme celui de mes parents s’est intensifiée. J’ai commencé à voir des ressemblances troublantes entre son comportement et celui de ma mère : des mécanismes et raisonnements qu’ils sont les seuls à avoir, une vision égocentrique du monde, une manière d’avoir raison envers et contre tous, et ainsi de tous nous rejeter… Et le reste de la famille a aussi commencé à s’inquiéter et venir me demander ce que l’on pouvait faire.

J’ai tout d’abord appelé notre médecin de famille, qui m’a très calmement conseillé d’attendre qu’il tombe en grave dépression et qu’il tente de se suicider pour pouvoir l’aider. J’ai pleuré, j’ai raccroché et j’ai encore un peu pleuré. Et j’ai continué à me renseigner sur les manières de prévenir et diagnostiquer la bipolarité, qui ressemblent à un réél parcours du combattant. D’autant plus quand c’est pour une personne qui refuse de l’aide.

🏥 Grâce à un groupe de parole dans lequel je vais de temps-en-temps, j’ai notamment entendu parler des centres experts de la fondation FondaMental. Ces centres se spécialisent dans la recherche des troubles psychiatriques comme la bipolarité. Ils s’intéressent notamment aux biomarqueurs, et à des profils comme celui de mon frère ou moi, qui ont un risque de transmission élevé.

Pour décrocher une consultation, il faut être envoyé par son médecin généraliste. Les discussions se font principalement entre le centre-expert et le médecin en 1er lieu.

👫 J’espère pouvoir être reçue avec mon frère dans l’un de ces centres, car j’ai espoir que si nous entreprenons la démarche à deux, il acceptera de consulter. J’espère qu’il le verra moins comme une démarche intrusive et critique, mais comme une démarche solidaire. Sinon, je sais qu’il se braquera et refusera. D’ailleurs, peut-être qu’il se braquera malgré tout. 

Je n’en sais donc pas beaucoup plus pour l’instant mais j’ai pris rendez-vous avec ma médecin pour qu’elle les appelle, se renseigne, et me permette d’être reçue avec mon frère dans un de ces centres. Je ne sais pas encore dans quelle mesure elle connaît ce genre de démarche, ni même le trouble bipolaire. Je croise donc les doigts pour que ce soit constructif.

👉 Suite au prochain épisode…

Ma rencontre avec le yoga

Avant de le découvrir, le yoga me semblait être une discipline réservée à un petit monde. Ni vraiment un sport, ni vraiment une religion, ça ne rentrait dans aucune case que je connaissais.

Je viens d’un milieu qui n’est pas très yoga-friendly et je crois même que j’ignorais son existence jusqu’à très tard. Et quand bien même j’en aurais entendu parler, ça n’était pas pour nous. C’était un luxe.

Et puis en fin d’études, je me suis retrouvée à Berlin pour plusieurs mois, où j’ai tout d’un coup ressenti le besoin de me mettre au sport. J’ai choisi une salle pas chère près de chez moi, où il y avait des cours de yoga dispensés 2 fois par semaine. Et un matin de gueule de bois, je me suis dit pourquoi pas. Sans plus de conviction.

💥 ET LÀ… 💥RÉVÉLATION💥 J’AI ADORÉ💥

Malgré le mal de crâne, malgré le cours en allemand, malgré le froid. J’y suis retournée, pour finalement y aller 1 à 2 fois par semaine, sans rater le moindre rendez-vous pendant 6 mois. J’étais devenue accro à ce moment pris rien que pour moi, cette parenthèse qui me faisait tant de bien au corps et à l’esprit. C’était une période assez compliquée de ma vie et le yoga m’a permis – en rendant mon corps plus souple – à faire de même avec mon esprit.

Le yoga – 1er pas sur le chemin des bonnes résolutions

Me mettre au yoga a engendré une réelle prise de conscience sur le fait de prendre soin de moi, et des différentes manières de le faire. J’ai surtout réalisé que, pour avoir un impact positif autour de moi, je devais d’abord apprendre à m’écouter et être en paix avec moi-même. Être un peu égoïste pour être capable d’être altruiste.

💃 Je me suis mise au sport – moi qui détestais ça et dont les pires souvenirs scolaires sont liés à l’EPS. Depuis 2 ans 1/2, je n’ai jamais arrêté non plus. Chaque semaine, je fais un sport cardio, du yoga, et j’essaie de me déplacer à vélo le plus possible.

🍎 J’ai commencé à faire attention à ce que je mangeais. Plus de légumes, beaucoup moins de viande, de plats préparés et de sucres raffinés. Et surtout, essayer d’avoir moins la flemme et de plus cuisiner. Bref, me nourrir et pas seulement me remplir.

💖 J’ai quitté mon copain de l’époque avec qui la relation était assez toxique et déséquilibrée. J’avais besoin d’être mieux avec moi-même pour me rendre compte que je n’étais pas heureuse dans cette relation et que je pouvais être seule.


Bref, je suis devenue adepte du yoga et le définirais aujourd’hui plus comme un « style de vie » que comme un sport ou une religion. C’est pour moi le meilleur moyen de relier mon corps à mon esprit pour les apaiser et les assouplir tous les deux. C’est aussi une philosophie très imprégnée de bienveillance – envers soi puis les autres -, d’indulgence, de connaissance de soi et de ses limites, et d’écoute.

Autant de qualités que je souhaite développer 💪.


Le yoga étant un sport très introspectif, c’est très souvent que des réflexions intéressantes me viennent, mais qu’elles ne dépassent ensuite pas ma sortie du tapis.

Donc je souhaite me servir du support de réflexion que représente ce blog pour les consigner et les développer un peu, comme elles me viennent. À venir donc !

Je quitte mon job sans avoir de plan B

Il y a 2 mois, j’ai pris la décision de quitter mon poste. Pour autant, je n’ai pas d’autre job qui m’attend, ni même d’idée claire sur ce que je souhaite faire par la suite.

Simplement, je ne supportais plus mon travail actuel. Je ne supportais plus de dépenser mon temps – le bien le plus précieux que j’ai – à faire quelque chose qui ne me correspond plus.

J’aurais pu attendre, chercher d’autres opportunités à côté, relancer discrètement mon réseau… mais je n’ai pas voulu. Je préfère me « mettre en danger » et partir sans plan B, car je crois que ça me forcera à faire de meilleurs choix. Des choix plus courageux. Rien de mieux qu’être un peu en galère pour se bouger et faire en sorte que les étoiles s’alignent.

Parce qu’à rester dans une situation inconfortable, on finit par l’accepter. Partir avant que cela soit trop pesant, c’est briser le cercle des « si je n’ai rien dit jusqu’ici, pourquoi je le ferais maintenant ?« , ou encore des « j’ai tenu jusqu’ici, je peux bien continuer un peu« .

Mais si je suis très à l’aise avec ce choix, ça n’est pas forcément le cas des personnes à qui j’en parle. TOP 4 des phrases que j’entends encore, que je ne supporte plus, et comment j’y réponds.

« Dans la vie, on ne fait pas que ce qu’on veut » : ❌

👉 Je n’aime pas me forcer :

Je n’arrive pas à savoir si c’est un défaut ou une qualité, mais j’ai beaucoup de mal à me forcer. Je fais souvent les choses parce que j’en ai très envie. C’est probablement très lié à ma génération.

Quand je n’ai plus cette envie là, j’ai beaucoup de mal à me motiver. Je n’accepte pas les « c’est comme ça » ou « parce que ». Si l’envie n’est plus là et que je ne sais pas comment la retrouver, je ne me force pas, je change.

Bien sûr qu’il y a des choses désagréables auxquelles on ne peut pas couper. En ce qui me concerne et par ordre hiérarchisé : faire la vaisselle // le froid // les betteraves.

Là où je ne suis clairement pas d’accord, c’est d’étendre cette logique au travail. C’est quand même une activité qui nous prend environ 40h de CHAQUE SEMAINE (si ce n’est plus). Donc je devrais me forcer 40h / semaine = 160h / mois = 2000h / an ? Tout ça multiplié par 40 ans de carrière ??!?

Personnellement, ça ira, merci. Rien de mieux pour avoir des regrets quand je regarderai en arrière et que je ferai le bilan de ma vie.

« Attends encore, ça ira mieux » : 

👉 Mais j’aime forcer le destin :

Forcer le destin par contre, c’est déjà un peu plus excitant. J’entends par là le fait de ne pas attendre que ça passe. De prendre les choses en main pour me retrouver dans une situation qui me convient mieux.

C’est important pour moi de se mettre dans une telle posture, car il est tellement facile de se laisser vivre sans remettre en questions nos habitudes. « Pourquoi je me lève tous les matins pour faire cela ? Pourquoi j’y passe mes journées ? »

Le simple fait d’enclencher un changement me met dans une dynamique plus positive, dans une position active et non plus passive. Je maitrise et je ne subis plus.

Car rien ne m’angoisse plus que l’idée « d’attendre que la vie passe ».

« Avoir un CDI à ton âge en 2017 c’est une chance » :

👉 Je n’ai pas peur d’une situation « instable » :

Le CDI est aujourd’hui vu comme un Graal. C’est compréhensible dans un contexte économique comme le nôtre : avec des taux de chômage aussi élevés, comment oser quitter un boulot stable et garanti ? Je le conçois et ça m’arrive aussi de penser comme cela.

Mais quand j’essaie de prendre du recul sur cette situation, qu’est-ce que j’ai réellement à perdre ? Je n’ai pas d’enfants, pas d’engagement financier important (si ce n’est un prêt étudiant, mais j’en viendrai vite à bout), je suis en bonne santé. En bref, à part me mettre un toit sur la tête, j’ai peu d’obligations.

Le risque est donc (selon mon point de vue – je ne parle que de ma situation) minime. Je crois que c’est plus la peur de l’échec qu’un réel risque qui nous paralyse pour prendre ce genre de situation. Est-ce que l’échec est réellement un risque ? C’est un autre débat…

« C’est pas très bien vu par les employeurs de changer souvent de poste » : 

👉 Je n’ai pas envie de travailler pour ces personnes : ✅

Pas grand chose de plus à rajouter.

Je ne souhaite pas travailler pour quelqu’un qui trouve anormal voire intolérable de se prendre quelques mois / années pour voyager lorsqu’on est jeune (ou moins jeune). Qui voit cela comme de l’expérience professionnelle en moins et non de l’expérience humaine en plus. 

Je trouve que c’est une vision extrêmement étriquée de ce que l’on attend d’un collaborateur, et je ne souhaite pas travailler avec des personnes qui envisagent le travail sous cet angle.

4 raisons qui me motivent à apprendre à coder

Ça fait un petit moment maintenant que cette idée vient de temps en temps, qu’elle repart aussi vite qu’elle est venue, puis qu’elle a de plus en plus pris ses marques… J’AI ENVIE D’APPRENDRE À CODER.

Comme beaucoup de personnes, j’étais persuadée que ça n’était pas pour moi. J’ai un parcours scolaire et professionnel qui semblait incompatible : des études en langues étrangères et en droit, puis une école de commerce… Un profil plutôt littéraire donc.

Pire, j’avais l’impression que j’en étais incapable. C’est pour les gens bon en maths, les ingénieurs, les « geeks ». Des personnes avec un cerveau qui ne fonctionne pas comme le mien. Comme s’ils étaient nés en sachant coder, et que le monde était divisé en deux : ceux qui savent naturellement et ceux qui ne pourront jamais apprendre.

Et puis, bon, je suis une femme. C’est bête mais ça semble m’éloigner encore plus de ce que l’on attend d’un développeur.

En même temps, j’aime pas trop ça les boites dans lesquelles on nous met, les rails tracés, et le fait de les suivre sagement. Alors je suis décidée à me lancer et à voir jusqu’où je peux aller.

L’écrire, c’est déjà un peu une promesse que je me fais, pour m’empêcher de reculer. Et puis j’ai eu envie de lister ce qui me motive, pour pouvoir le relire quand je douterai et que je me dirai « mais pourquoi je m’inflige ça déjà ?!? ».

🔎 #1 : la curiosité, cet excellent défaut

Le développement web ça m’intrigue parce que ça ne ressemble à rien que je connais : ça a l’air d’être à la fois une langue étrangère, et aussi une toute nouvelle manière de penser.

Apprendre de nouvelles langues, j’adore ça. C’est même une des choses pour lesquelles je suis vraiment douée. Lorsque je pars à l’étranger, ne serait-ce que pour quelques jours, rien ne m’amuse plus que de tout écouter, tout lire pour essayer de comprendre un maximum de choses et être autonome le plus rapidement possible (SPOILER ALERT : ça marche mieux en Italie qu’en Norvège)

L’aspect « apprendre à résoudre des problèmes » du code m’intéresse beaucoup aussi. Parce que bon, la vie c’est juste une imbrication de problèmes : des tous petits qu’on ne remarque plus, aux très gros. Il parait que coder peut apprendre à voir ces problèmes d’un angle différent.

🚀 #2 : élargir mes horizons professionnels

Il y a 1 an 1/2, j’ai rejoint une start-up où je me suis spécialisée dans le product management. Petit à petit, j’ai appris à exprimer nos besoins, parler avec des développeurs, prioriser, recetter,… bref, comprendre les enjeux du développement d’un produit digital. Toute la partie gestion de projet, relationnel : ✅

Mais je sens qu’il me manque le savoir technique, car en plus de pouvoir communiquer et me faire comprendre des développeurs, je souhaite pouvoir penser comme eux. L’objectif est d’avoir une vision 360° du produit qui me permettrait :

  • d’être plus autonome : en réglant de simples bugs facilement, sans avoir besoin de demander de l’aide à un prestataire/développeur
  • d’être plus crédible : et d’avoir mon mot à dire sur les technologies / solutions proposées
  • de tester plus facilement mes idées : pas simple de faire de l’A/B testing quand on dépend d’un prestataire externe qui facture la moindre évolution…

🎈 #3 : l’envie de créer et m’amuser

J’ai toujours été attirée par le fait de créer, que ce soit de dessiner, peindre, ou apprendre à jouer de nouveaux instruments. J’aime le fait de partir de zéro et de pouvoir dire « TADAAA 🎉 » au bout d’un certain temps – quel que soit le résultat (foireux, souvent).

Je m’emballe peut-être avant de réellement avoir mis les mains dedans, mais j’ai l’impression que savoir coder c’est avoir une chance de partir d’une feuille blanche et de pouvoir faire naitre ce que l’on veut : du texte, des images, des couleurs… pour faire passer le message que l’on souhaite.

J’ai envie de m’approprier un peu de ce pouvoir créatif et de voir ce que je peux en faire.

🚨 #4 : par pragmatisme

Je suis persuadée que les bases du langage informatique seront bientôt des fondamentaux, au même titre que la maîtrise de la lecture et de l’écriture. Et que si je ne me bouge pas maintenant, je risque rapidement d’être larguée.

S’il en faut une preuve : on apprend déjà aux enfants de 6 ans à coder (oui, surtout à ceux dont les parents ont les moyens de payer des écoles privées, mais c’est un autre débat !).

Lire, écrire, compter… je sais faire. Coder, je vais apprendre ! 💪


Pour m’aider dans cet apprentissage, j’essaierai de documenter au maximum mes recherches et les ressources que j’utiliserai. Parce que je n’apprends jamais aussi bien que lorsque j’écris sur ce que j’essaie de faire rentrer dans mon cerveau.